Les chroniques de Komokai, épisode 2

Komokai n'avait qu'un seul endroit où aller. Si la princesse devait fuir Ganondorf, elle devrait se cacher dans un endroit très bien dissimulé et ce n'est donc pas Komokai qui la retrouverait. Il esperait néanmoins qu'elle tenterait de le retrouver, lui. Quoi qu'il en soit, komokai fonca vers la place du marché. Son premier but était de retrouver Link. Il devait le proteger.
Komokai se rappelait des paroles de Zelda lorsqu'il fuyaient. "Ma nourrice me protegera si elle ne peut pas tuer Ganondorf. Toi, tu dois proteger Link. Il est le héros du temps. S'il mourrait, il n'y aurait plus aucune chance de pouvoir vaincre ce cavalier noir, s'il prenait le contrôle d'hyrule. Et vu la facilité avec laquelle il a pénétré dans le chateau, Impa ne tiendra pas longtemps."
Link devait donc absolument rester en vie.
Comme si le destin voulait que Komokai le protège, Link apparut devant Komokai. Il était en train de se diriger vers le temple du temps.
Komokai courrut le rejoindre tout en évitant de se faire voir. Les murs du temple du temps tremblèrent légèrement. Komokai pénétra dans le temple du temps et vit Link entrer dans une seconde pièce. Il se cacha dans un coin et attendit. C'est alors que Komokai se sentit comme paralysé. Il entendit des bruits de sabots et tenta de se retourner. A la porte d'entrée se tenait le cavalier Gérudo : Ganondorf.



Komokai se plaqua contre le mur pour tenter de se dissimuler mais la pièce était blanche. Quiconque aurait regardé dans sa direction l'aurait vu. Mais Ganondorf n'avait d'yeux que pour Link. Il donna un coup aux flancs de son cheval et celui-ci galopa à travers la pièce, sautant le petit autel ou étaient rangées les pierres ancestrales. Link les avait donc trouvé.
Cela avait du ouvrir la porte et Ganondorf en avait profité pour y entrer. Komokai était paralysé de peur et ne put rien faire. Ganondorf lanca une boule d'énergie sur Link qui la prit de plein fouet sans avoir eu le temps de se retourner. Il se retrouva inconscient sur le sol après s'être écrasé contre le mur.
Gannodorf leva les mains au ciel et poussa un cri terrifiant suivit d'un rire tyrannique.
Komokai, au bord de l'épouvante, parvint à se relever. Il partit en courant sans se retourner et dévala les marches exterieures du temple. Il n'avait rien pu faire. Il était si faible. En arrivant dans la place du marché, Komokai entendit un voix qui l'appelait. De sa fenêtre, le patron de l'hotel lui faisait signe d'entrer. Il se précipita vers la porte et entra dans l'hotel. Une vingtaine de personnes occupaient la salle commune et la plupart étaient en train de sangloter, assis sur des tables.
- Que se passe-t-il, demanda Komokai à la première personne qu'il vit.
La femme, assise à une table, leva la tête vers lui, les yeux remplis de larmes. Elle observa Komokai quelques instants puis éclata en sanglots en reposant la tête entre ses bras.

- Ils sont une dizaine. Ils ont attaqué de l'est et ont tué les habitants dans leur demeure sans la moindre pitié. Ceux qui ont réussit à s'enfuir se sont tous réfugiés ici. Les personnes capables de se battre vont tenter une sortie.

Komokai regarda à travers la vitre. Tout était calme. L'homme s'approcha de lui.
- Ils se cachent, dit-il en chuchotant. Attendant qu'on sorte. Ils ne peuvent pas pénétrer dans l'hotel car c'est une ancienne prison. Les fondations ont été protégés par de puissants maléfices.
Komokai était désemparé. Et il n'était pas le seul. Comment tout cela pouvait se produire aussi vite ? L'attaque de Ganondorf, la mort probable du roi, la fuite de Zelda ... Komokai repensa à elle. Avait-elle échappé à Ganondorf, ou avait-il réussi à la tuer ? Est-ce pour ca qu'il est revenu au temple du temps ?
Il fut interrompu dans ses pensées par le groupe de combattants qui se dirigeait vers l'entrée de l'hotel. Pour la plupart, il s'agissait de commercants qui n'avaient jamais manipulé une épée. Seul le forgeron semblait sur de lui. Il avait prit la tête du groupe et Komokai se précipita vers lui.
- Je peux venir avec vous ?
Il réflechit à sa question et remarqua que c'était absolument inutile de la poser.
C'était à Komokai de décider de ce qu'il voulait faire et l'homme l'observa. Même si Komokai était un enfant, l'homme n'allait pas l'empecher de se battre.
- Bonne chance, petit, fit-il tout simplement.
Il franchit la porte et ordonna aux hommes de se poster autour des portes de l'hotel, pour le proteger au mieux, ou se replier facilement.
Les hommes attendirent que les créatures se manifestent. Quelques secondes plus tard, leurs souhaits étaient réalisés. Des créatures apparaissaient sur les toits et encerclaient l'hotel au fur et à mesure.
On arrivait à les reconnaitre grâce à la lune qui les inondait de lumière. Des Lobos, bien plus grands et rapides que les autres, ils avaient un pelage blanc sur la majeure partie du corps mais des teintes rouge vif sur les pattes et une partie de leur tête, qui faisaient ressortir leurs dents blanches acérées.
Les combattants reculèrent d'un pas en les voyant mais les Lobos ne firent aucun mouvement. Ils semblaient attendre. Quelques secondes plus tard, des bruits de pas et de faibles lamentations se firent entendre à travers les ruelles qui rejoignaient la place. Il se firent de plus en plus nombreux et bruyant. Des effrois, partout, sortaient des ruelles et encerclaient, à leur tour, l'hotel.

Komokai se rappela de sa première rencontre avec un effroi. Il ne l'avait même pas blessé et avait du fuir car celui-ci était trop puissant.
- Ils poussent un cri paralysant que seule la douleur peut contrer.
Komokai venait de penser à cette information mais ce n'est pas lui qui l'avait prononcé. C'était le forgeron.
Il ordonna à tous les soldats de se taillader la main ou le bras mais certains hésitèrent à le faire. Ils ne comprenaient pas comment un cri pouvait les paralyser.
Komokai se tailla la main droite et analysa la situation. Même si les effrois ne pouvaient plus les paralyser, rien ne dit que les combattants parviendraient à les tuer. Les pauvres hommes étaient terrifiés, d'une peur naturelle qui venait du plus profond d'eux-même et qu'aucune douleur ne pourrait empecher. C'était le moment pour ces commercants de prouver leur courage, s'ils en avaient.
L'un d'eux lacha son arme et partit se réfugier dans l'hotel.
Les autres le regardèrent avec un profond sentiment de dégout.
Mais comment lui reprocher d'avoir peur de l'incarnation de la peur elle-même.
Et lorsqu'apparurent encore plus d'effrois, l'idée traversa le groupe de commercants d'en faire autant. Au moins, l'hotel les protégeait.
Le forgeron se placa au milieu du groupe :
- Refugiez vous dans l'hotel et nous perdrons la bataille. Même si les créatures ne peuvent y entrer, le seigneur noir y parviendra et nous tuera tous. Et rien ne nous dit que cette barrière ne va pas tomber. Pour tous ceux qui sont morts, combattons ces choses et sauvons ceux qui peuvent encore être sauvés.
L'image du corps ensanglanté de la femme févorée juste devant l'hotel parcourut tout le groupe. Elle avait essayé de se refugier dans l'hotel mais avait été attaquée juste avant d'y parvenir et personne n'avait pu lui venir en aide. Ou plutot, personne n'avait eu le courage de lui venir en aide.

Le forgeron pointa le doigt vers l'hotel.
- Ils ont peut-être détruit la ville mais ne detruiront pas ses habitants !
Le forgeron hurla en finissant sa phrase et un cri d'allègresse parcourut le groupe, lui redonnant la force de combattre.

Le combat commenca. Les effrois sautèrent sur les combattants qui se protegeaient comme ils pouvaient. Parfois, un effroi réussissait à grimper sur le dos de sa victime pour l'étrangler. Et parfois, les autres n'aidaient pas ce pauvre homme à se dégager, tous trop occupés à défendre leur propre vie.
De plus, les combattants peu experimentés ne causaient que des blessures minimes qui ne suffiraient même pas à ralentir les effrois si elles avaient été plus précises et efficaces. Rien ne semblait pouvoir blesser ces terribles créatures.
Komokai combattait aux cotés du forgeron, qui savait très bien se battre. Il roula sur le coté pour éviter l'attaque d'un effroi et lui enfonca l'épée dans le ventre. Celui-ci ne semblait pas ressentir la moindre douleur et agrippa l'épée en la tirant vers lui pour se rapprocher de Komokai. Celui-ci retira son épée d'un coup sec et trancha les jambes de l'effroi qui s'écroula sur le sol. Il continua de ramper mais ne pouvait plus faire grand chose dans cet état.
Komokai se retourna et vit un effroi qui étranglait l'un des combattants. Il s'approcha d'eux et trancha la tête de l'effroi qui était accroché au dos de sa victime. Celui-ci trembla violemment avant de tomber, totalement inerte, sur le sol.
Komokai se tourna vers le forgeron qui l'avait observé et comprit immediatement.
- Tranchez leur la tête pour les tuer, hurla-t-il.
Les Lobos rouges qui, jusqu'à maintenant, n'avaient fait qu'observer la scène, commencèrent à s'agiter et l'un d'eux poussa un hurlement. Deux Lobos sautèrent sur le lieu du combat. Komokai et Le forgeron se regardèrent comme pour se dire qu'ils devaient combattre ensemble ces deux créatures.

Les Lobos atterirent en face de Komokai, qui se tenait prêt à combattre.
Komokai tendit sa main au forgeron et lui montra ce qu'elle contenait. Les Lobos se regardèrent à leur tour et grognèrent légerement. Cet humain semblait avoir un plan. Ils étaient d'accord. Il fallait l'attaquer en priorité et ils se jetèrent sur Komokai, toutes griffes dehors.


Les Lobos se jetèrent ensemble sur Komokai. Celui-ci attendit qu'ils soient proches et écrasa la paume de sa main contre le sol. Instantanément, une onde de feu se propagea dans l'air, de tous cotés.
Le Lobo qui était le plus proche se consuma instantanément, tellement la chaleur était importante. Le deuxième avait attaqué de haut et, un peu plus éloigné, il fut projeté en l'air. Le forgeron pris de l'élan et sauta vers la créature. De son épée, il transperca en deux le Lobo qui retomba sur le sol en se consumant sous formes de gerbes bleues.

Komokai, éssouflé d'avoir utilisé une telle quantité de magie, se redressa tout de même et regarda le forgeron avec un signe d'encouragement.
Les Lobos s'agitèrent de plus en plus et quatres autres membres de l'espèce sautèrent sur la place.
Komokai grimpa sur la fontaine centrale pour observer la scène de haut et voir ce qu'ils pouvaient faire. Le forgeron observait aussi les alentours pour trouver une solution.

Ils ne pourraient pas abattre tous les Lobos de la même facon parce que Komokai n'avait pas une reserve de magie infinie et de plus, les Lobos étaient intelligents. Ils ne se feraient pas avoir deux fois.
Komokai vit un des soldats attaquer un Effroi et lui trancher la tête. Celui-ci trembla legerement avant de tomber, inerte, sur le sol.
Un des Lobos qui avaient sauté du toit se jeta sur lui et lui mordit le bras. La réaction fut instantanée.
Le bras de l'homme sembla se transformer en un membre putrefié. Sous la douleur, le pauvre homme s'agenouilla et le reste de son corps subit la même transofrmation. Devant la fontaine, aux pieds de Komokai, un Effroi se redressait et commenca sa lente marche vers une prochaine victime à tuer.

- Les ... Les Lobos transformaient les gens en Effrois.
Komokai n'en revenait pas.
C'est pour ca qu'il y avait tant d'Effrois dans la ville. C'étaient d'anciens ... Hyliens ... que ces Lobos rouges avaient attaqués.
Komokai en avait même tué plusieurs. Il ne pouvait pas continuer comme ca. Ils ne pouvait pas gagner. Il fallait fuir.

Les Lobos descendirent encore plus nombreux. Les cinq derniers sautèrent, prêt à attaquer les pauvres soldats qui s'étaient de plus en plus rapprochés de l'hotel.
L'encerclement était de plus en plus serré. Ils réussissaient à empécher les Effrois d'avancer trop, même si parfois, l'un d'eux réussissait à étrangler un des hommes.
Le forgeron hurla à Komokai de faire partir tout le monde.
- Qu'ils se dirigent tous vers le village cocorico. C'est notre seule chance.
Il attira l'attention des Lobos en imitant à la perfection un cri de loup et continua de dire à Komokai de faire fuir les gens.
Il fit tournoyer son épée autour de lui, et fit tenir les Lobos en repect. Pas pour longtemps. L'un d'eux observa la trajectoire de la lame et sauta sur celui-ci au moment ou la lame était baissée. Le forgeron réussit à rouler sur le coté et les autres en profitèrent pour se jeter sur lui. Une seule morsure et c'en était fini de lui. De toute facon, seul contre sept Lobos, il était déjà mort mais s'il pouvait gagner un peu de temps, cela pourrait toujours servir aux villageois.
Komokai qui ne cherchait jusqu'alors qu'un moyen de l'aider se rendit compte que le plus important était de sauver les villageois. Cet homme avait fait son choix.
Komokai entra dans l'hotel et expliqua rapidement que tous les gens devraient courir vers le village cocorico. Ils ne réussiraient pas à vaincre les forces de Ganondorf et leur seule solution était la fuite.
Lorsqu'il sortit, il ordonna aux soldats restants de créer un passage vers la sortie en formant un barrage contre les Effrois.
Les gens se ruèrent vers la sortie. Une trentaine d'habitants terrifiés de peur dont certains étaient paralysés par les cris répétitifs des effrois.
C'est à ce moment que Komokai le vit. Le forgeron, debout aux cotés des 7 derniers Lobos, venaient de leur montrer les habitants qui sortaient.
Et il hurla :
- A l'attaque !
Les Lobos, telle une vague rouge et blanche, se ruèrent tous ensemble sur les habitants, à présent vulnérables, de la place du marché.



Komokai regardait autour de lui, completement perdu. Partout, les gens criaient.
Certains étaient au bord de la panique et d'autres hurlaient de douleur à cause de la morsure des Lobos qui les transformaient en Effrois.
Tout était trop rapide d'ailleurs pour les effrois qui n'arrivaient même pas à repérer les gens courir, tellement la panique les envahissaient. Les Lobos avaient rapidement compris que les gens se dirigeaient vers la porte
C'était un vrai carnage. Les Lobos avaient du être entrainés pour tuer car avec une précision mortelle, ils réussisaient à atteindre des gens qui, pris de panique, courraient partout. De nombreux cadavres d'effrois ou d'humains recouvraient le sol et rendaient difficile la fuite des Hyliens. Tandis que les Lobos sautaient partout, parfois même sur les Effrois, pour abattre leurs proies, les habitants de la place trébuchaient et tombaient, sans parfois réussir à se relever, mordus par un Lobo ou étranglé par un Effroi.

Komokai essaya de défendre les gens mais tout bougeait trop vite pour lui aussi. Trop de gens à sauver et pas assez de combattants. Quelques soldats ou plutot commercants armés étaient encore debout mais n'arrivaient pas à empêcher la vague de Lobos qui deferlait sur les gens.
De toute manière, Link était probablement mort et Ganondorf s'était rendu maitre du château. Tout était perdu.
Komokai sauta au milieu de l'arène, à coté de la fontaine et réutilisa le feu de Din. De nombreux effrois furent touchés ainsi que plusieurs Lobos et Komokai créa une breche dans les défenses de l'ennemi. Certaines personnes réussirent à passer mais les Lobos revinrent à la charge.
Komokai se replaca à l'entrée et s'accroupit en posant la paume de sa main au dessus du sol pour montrer qu'il allait lancer à nouveau son sort. Tous les Lobos reculèrent. Les Effrois ne freinèrent pas leur marche mais ils étaient de l'autre coté de la place pour la plupart, éjectés par le premier feu de Din. Komokai attendit que les quelques derniers habitants partent. L'un d'eux le remercia au nom de tous et cela redonna la force à Komokai de résister le temps que les habitants soient à l'abri. Il ne pouvait pas du tout réutiliser le feu de Din. Il n'avait plus de magie et plus beaucoup d'energie non plus. Il était presque sur le point de tomber dans les pommes mais il se forcait à rester conscient. Quoi qu'il en soit, les Lobos n'en savaient rien et restaient à bonne distance de la pierre magique.
Komokai se déplaca lentement vers la porte et attrapa le levier qui commandait la fermeture automatique du pont-levis. Grâce à un système de poids, il ne suffisait que d'activer le levier pour fermer l'accès au château. Lorsque le pont levis commença à se dresser, le forgeron comprit que Komokai voulait empecher les Lobos de poursuivre les Hyliens et il ordonna aux Lobos d'attaquer Komokai.
Celui-ci ne l'avait même pas remarqué. Il était perdu dans ses pensées, n'arrivant pas à croire ce qui s'était passé durant ces dernières minutes. Sur la trentaine de personnes qui étaient sorties de l'hotel, moins d'une dizaine avaient survecu. Et ils avaient failli mourir. Et comme si cela ne suffisait pas, le forgeron était un traitre au service de Ganondorf. Comment le seigneur noir pouvait-il être aussi fort ?
Komokai, au bord de l'inconscience, tituba légèrement, avant de s'écrouler.

Les Lobos s'arretèrent de courir et s'approchèrent lentement de lui, flairant un piège. Le premier le renifla puis colla sa patte sur son corps pour voir si Komokai réagissait. Il se tourna vers ses congénaires comme pour leur demander ce qu'il fallait faire. Comme ceux-ci ne réagissaient pas, la créature s'approcha de Komokai un peu plus pour lui arracher le bras. Il avait bien mérité un peu de chair fraiche.
Sortant de nulle part, un homme atterit face au Lobo et le regarda dans les yeux, avant de lui donner un enorme coup de poing.
La créature décolla et vola à travers toute la place, ce qui eut pour effet de faire s'agenouiller tous les Lobos. Ils gardaient leurs distances le temps d'évaluer la menace que représentaient cette nouvelle personne.
Le gérant de l'hotel souleva Komokai et, avant que les Lobos aient pu réagir, il réussit à rejoindre l'hotel en portant Komokai sur son dos.
Le forgeron qui observait la scène de loin, fronca les sourcils.
Il faut une force considérable pour courir aussi vite lorsqu'on est aussi chargé, pensa-t-il
Quelques Effrois tentèrent de traverser les fenêtres mais une force magique les repoussa à chaque fois. Le bouclier magique les retenait encore.

A l'interieur, le gérent posa Komokai sur une table.
Ils étaient pour l'instant en sécurité mais ne le resteraient pas longtemps.
Le sauveur de Komokai l'examina attentivement pour voir s'il n'y avait pas de blessure grave. Il ne semblait pas avoir été touché. A part sa taillade à la main, Komokai n'avait pas de blessures, ce qui était assez impressionnant après un si rude combat.

Le gérent sentit alors une présence derrière lui et se retourna instinctivment.
Quelqu'un venait d'entrer dans l'hotel, signifiant qu'il s'agissait d'un Hylien, sinon le bouclier l'aurait arreté. C'était le forgeron.
Il se tenait sur le palier, son épée ensanglantée à la main, prête à tuer.

- Quel est votre nom, demanda le gérent d'un ton courtois mais craintif.
Il ne cherchait manifestement pas le combat.

- Je ne vous répondrais pas avant d'avoir eu le votre, répondit le forgeron avec le même ton hypocrite. Lui, avait manifestement l'air de vouloir combattre.
- Je suis Killian, dit-il amicalement, comme s'ils discutaient entre inconnus venant de se rencontrer. Et vous, quel est votre nom ?
- Je me nomme Kabooki.
- Je vais vous demander de partir sur le champ et de nous laisser en paix, moi et le jeune homme qui se trouve là-bas.
- Qu'est ce qu'un gérent d'hotel pourrait faire contre le commandant des forces de notre seigneur Ganondorf.
- Je vous previens juste. Vous risquez la mort en me combattant.
A la seconde ou il finit sa phrase, Killian fit apparaître une épée dans sa main.
Il avait échangé sa voix agréable et joviale contre une sorte de râle méprisant et son regard enragé lui donnait l'air d'un combattant sans pitié
Kabooki ne se laisserait pas déconcerter aussi facilement et observa l'épée. Une lame à l'apparence normale mais qui semblait dégager une energie étrange et avait une teinte légerement violacée.

- Auriez-vous trop confiance en vos capacités pour penser que je puisse mourir, dit Kabooki.

Le dit "commandant" dégaina sa propre épée. Celle-ci dégageait une telle energie magique qu'on pouvait la sentir à plusieurs metres.
Il se rapprocha de Killian et tous les deux se mirent à tourner autour de l'autre, cherchant une opportunité d'attaque.
Dehors, les effrois continuaient d'attaquer la facade de l'hotel, sans se soucier des décharges magiques qui, chaque fois, les paralysaient.
Les Lobos, totalement dressés et obéissants, attendaient que leur maitre leur donne des insctructions.

Killian fonça sur le flanc gauche de Kabooki et tenta de trancher le bras de son ennemi. Celui-ci contra l'attaque avec son épée et donna un puissant coup de poing à Killian qui destabilisa ce dernier. Kabooki ne lui laissa pas le temps de se rétablir et fendit l'air de son épée. Killian se baissa et fonca tête la première sur le forgeron. Une attaque aussi surprenante qu'efficace, car ce type d'attaque était imprévisible. Il poussa Kabooki avec la tête et enfonca son épée sur le pied de son ennemi.
Killian réussit à le faire tomber mais perdit, lui aussi l'équilibre et parvint à rouler sur le coté avant que Kabooki ne recommence à l'attaquer.
Celui-ci se relevait, s'empechant de montrer sa douleur.
Il observa sucessivement Killian, puis son pied ensanglanté.
- Ne penses pas avoir gagné parce que tu m'a causé une égratignure. Néanmoins, tu m'obliges à être serieux.
Kabooki frotta le pommeau de son épée et celle-ci se mit à vibrer légerement, ce que Killian aurait pu ne pas remarquer s'il ne fixait pas Kabooki depuis qu'il s'était relevé.
Mais, Killian était-il fou. Pourquoi laisserai-t-il le temps à son ennemi de préparer une attaque ?

Il fonca vers Kabooki et feinta d'attaquer son flanc droit. Kabooki tenta de se protéger et Killian prit le bras de Kabooki, celui qui tenait son épée, et voulut le trancher net. Kabooki réussit à stopper la lame de Killian à main nue, avec son autre bras. Mais dès l'instant qu'il toucha la lame, il sentit son énergie magique se dissiper, probablement aspirée par la lame.
Kabooki attrapa la lame de Killian avec force et la tira en arrière. Killian suivit le mouvement pour ne pas lâcher son épée et Kabooki lui asséna un puissant coup de tête. Killian tomba sur le sol et kabooki tourna légerement sur lui-même pour envoyer l'épée de son ennemi quelques metres plus loin.

- Une lame qui aspire l'énergie, dit Kabooki avec un sourire. C'est une bonne tactique de combat. Mais maintenant que tu es désarmé, comment vas-tu te défendre contre mes attaques ?

Killian devait récupérer son arme coûte que coûte car il ne tiendrait pas longtemps sinon. Mais Kabooki se tenait entre lui et son épée.

Killian fonça sur Kabooki qui fit s'abattre son épée de haut en bas. Juste à temps, Killian attrapa le poignet de son adversaire et chercha à retourner la lame contre son maitre. Progressivement, et avec toute sa force, Killian repoussa l'épée jusqu'à ce qu'elle soit en haut de la tête de Kabooki.
Killian esperait que son ennemi essaye de lui donner un coup de pied, ce qui permettrait alors à Killian de lui faire perdre l'équilibre. Il profiterait de l'occasion pour récuperer son épée.
Malheureusement, le gérent n'aurait jamais pu prévoir ce qui se passa alors. Kabooki laissa échapper un sourire avant de presser fort le pommeau de l'épée. Elle se mit à vibrer encore plus et l'épée sembla se ranger dans le pommeau. Elle ressortit tout aussi rapidement de l'autre coté et transperca l'épaule de Killian.

Celui-ci s'écroula sur ses jambes et Kabooki lui envoya alors ce puissant coup de pied que Killian attendait tant.
Kabooki était satisfait de lui. En laissant Killian diriger l'épée vers lui, le fait de retourner la lame l'enverrait directement sur son ennemi. Mais en temps normal, Kabooki réussissait à toucher le coeur. Cet ennemi possédait de bons reflexes pour s'être baissé au moment ou il avait vu la lame arriver sur lui.

Killian qui se tenait l'épaule, la main ensanglantée, réflechit intensément. Il lui fallait absolument trouver quelque chose pour se défendre. En regardant autour de lui, il ne vit que des chaises et des tables. Des tables ...
Killian attrapa une chaise et la lança sur Kabooki, qui la trancha net. Killian prit une autre chaise et la renvoya tout aussi rapidement sur son ennemi. Celui-ci fit un pas de coté et avanca d'un air amusé.
- Tu crois vraiment m'avoir avec des chaises. Killian prit alors une table et la bascula. Il la souleva et fonça sur Kabooki, qui observa le mouvement de Killian. Killian, en se cachant derrière la table, se protegeait des coups d'épée de Kabooki. Il pourrait pousser la table et renverser son ennemi pour ensuite récuperer son épée.
Mais Le forgeron prévoyait de transpercer la table pour atteindre le corps du gérent.
Juste avant d'arriver sur Kabooki, Killian envoya la table de toutes ses forces. Kabooki envoya son épée droit contre la table et vit Killian qui la contounait pour aller chercher son épée. Kabooki changea son épée de coté pour la dégager de la table et chercha à intercepter Killian mais la table était trop lourde et il perdit l'équilibre. Il dut repousser la table avec ses deux mains pour ne pas tomber.

Killian ramassa son épée et fonça sur le forgeron. Plus le temps passait et plus sa blessure devenait douloureuse. Il lui fallait vaincre son ennemi le plus vite possible.
Killian attaqua son ennemi de front qui contra avec son épée. Malheureusement, il contre-attaqua tout aussi rapidement en faisant glisser l'épée du pommeau. Il commença à attaquer Killian et enchaina les attaques à une vitesse folle : Toute l'efficacité d'une double lame avec la maniabilité d'une lame simple. Killian se protégeait mais devait reculer à chaque fois pour ne pas être trop près. Kabooki continuait d'avancer en attaquant et lorsque Killian fut stoppé par le mur, il eut une seconde d'hésitation sur ce qu'il fallait faire et le forgeron en profita. Il lui enfonca la lame dans le ventre.

Killian hurla de douleur. Kabooki retira son épée et Killian se courba en tenant son ventre. Du sang coulait abondamment et ce dernier avait du mal à ne pas s'écrouler.


Kabooki entreprit de lancer une dernière attaque. Il leva son épée et l'abattit sur la tête du gérent. Au dernier moment, celui-ci l'arreta en attrapant le poignet du forgeron. Il fit pivoter sa propre épée et la colla sur le bras de l'autre, ce qui aspira son energie. Killian se sentit perdre conscience mais il fallait résister.
- Ce ne sera pas suffisant pour m'empecher de te transpercer le crâne. Kabooki forca sur son épée qui se rapprocha de la tête de Killian. La douleur était encore plus forte et Killian lacha son épée.
Il ne pouvait plus faire grand chose et sentait qu'il allait bientôt lacher prise.
Il leva sa main libre, et, dans un effort surhumain, il attrapa la main du forgeron, qui tenait l'épée.
Killian serra la main de toutes ses forces et la lame activa son mécanisme pour changer de coté. Alors qu'elle se trouvait quelques secondes plus tôt, au dessus de la tête de killian, accroupi , elle se retrouvait désormais en travers du cou de Kabooki.

Une gerbe de sang sortit de la bouche de Kabooki. Son cou avait été sectionné et sa tête ne tenait presque plus. Le forgeron tomba sur le sol et Killian glissa lentement contre le mur, marquant le papier peint d'une trace de sang.

Saria se dégagea et regarda Komokai d'un air compatissant.

- Que se passe-t-il ?

Komokai hésita à prononcer sa phrase.

- Le roi d'hyrule est mort.

- Quoi !?!

- Et la place du marché à été attaquée, de nombreux villageois ont été tués, ainsi que des sheikahs.

- Et ou est Link ? Il va bien ?

Komokai déglutit avec difficulté. Il ne voulait pas le dire.

- Link ... va bien ... je pense. Mais il est enfermé dans le temple du temps.

Saria s'assit sur le tronc d'arbre.

- Raconte moi tout en detail.


Komokai se posa à coté d'elle, baissa la tête, et raconta son histoire.

Mais alors qu'il n'avait aps fini de raconter le passage du village cocorico, un cri terrifiant lui fit tourner la tête.
Le cri venait des bois perdus et Komokai se précipita vers les escaliers, son épée à la main.

De nombreuses créatures venaient d'emerger de la foret et se dirigeaient vers lui. il y avait des pestes mojos adultes, au moins trois fois plus grandes que les pestes enfants, des lobos blancs et des trolls énormes munies de puissantes massues. La plupart se dirigeaient vers le village mais certains virent Komokai et saria, et commencèrent à monter les escaliers.

- Saria ! Le village est en danger.

Saria était perdue. c'est la première fois qu'elle se retrouvait en face de créatures dangeureuse. Elle resta sans bouger à coté de son tronc et observa Komokai qui foncait sur l'ennemi.

- Allez mourir, bandes de monstres, hurla Komokai en dégainant son épée. Il trancha le premier lobo qui passait devant lui, et prit de plein fouet une noix mojo. Il tomba et vit un troll qui avancait lentement.
Komokai se releva et fit tournoyer autour de ses mains, les etincelles de sa magie.

Il se jeta sur la peste mojo et la trancha en deux. Le troll aplatit sa mlassue sur le sol, créant une sorte d'onde qu ise dirigeait droti vers Komokai. Celui-ci sauta pour l'éviter mais le troll chargea et Komokai du s'appuyer contre les parois du passage pour faire devier son saut et atterir à gauche du troll. Accroupi à sa gauche, Komokai trancha la jambe du monstre avec sa main. Ce dernier tomba sur le sol et Komokai s'avanca, avant de se tourner vers Saria.
D'autres créatures sortaient de la foret, attirés par la bataille.
Komokai remonta les escaliers et s'approcha de Saria. Il remarqua alors qu'une créature s'était glissée derrière elle.

- ATTENTION !

La créature fit claquer son fouet et Saria poussa un cri. Une expression d'horreur figée sur son visage et une trace de sang apparut au niveau de son ventre. La créature l'avait litteralement tranchée en deux.

Le corps de Saria tomba sur le sol et dévala quelques marches avant de s'arréter aux pieds de Komokai.