Dans la lande[pv Komokai]

Komokai se mit à paniquer. Manifestement, l'homme devant lui l'avait reperé car il avait fait arreter ses gardes d'un signe de main. Et l'homme leur ordonnait à présent de chercher quelqu'un. Si Komokai restait caché dans son arbre, cela semblerait suffisamment louche pour que l'homme l'attaque sans hésitation. Il fallait mieux prend un air assuré. Komokai se laissa tomber et commença à marcher droit devant lui, tête haute.

Komokai ne dégaina pas son épée. La personne d'en face non plus. Ils se regardaient. Ils ne bougeaient pas. Les soldats remarquèrent rapidement la présence de Komokai et deux l'encerclèrent, tandis que les deux autres se placèrent aux cotés de Ludvoy.

- Vous n'appartenez à aucun race présente dans ce monde. J'ai déja vu plusieurs d'entre-vous récemment sur notre continent. Si vous venez espionner pour le compte de nos ennemis, alors sachez que vous serez nos ennemis aussi.

Komokai, qui avait suivi l'homme depuis son entrée dans les landes abandonnées, avait vite compris qu'il ne cherchait rien de précis. Il semblait faire le tour des lieux. Cela pouvait très bien prouver que cet homme travaillait pour le seigneur Ashkor et que la nouvelle grande guerre qui se préparait allait bientot avoir lieu.

- Je me présente dans les regles. Je m'appelle Komokai. Je suis un astroïd. Et je voudrais savoir qui vous êtes, et ce que vous faites en ces lieux. Et j'aurais aussi aimé savoir, si je devais vous considérer comme un ennemi, ou pas.

Komokai observa l'homme qu'il avait devant lui. Ses gardes avaient bougé vite et bien. Ils devaient appartenir à sa garde personnelle et devaient donc être très forts, si il était aussi important qu'il semblait l'être. Mais le pire, c'est que l'homme ne semblait même pas y préter attention à ses gardes, comme s'il n'avait pas besoin d'eux en cas de danger.

- A moi de voir ? Ne nous voilons pas la face. Vous êtes 5. Même si je vous considerais comme des ennemis, à moi tout seul, je ne pourrais pas vous battre.
Quand à savoir si vous êtes mes ennemis, je dirai qu'un ennemi pour moi, c'est toute personne qui agit contre la liberté, la paix, et la joie de ce continent.

Komokai était conscient que si cet homme était un ennemi, ce discours le ferait rire. C'était tellement naïf comme manière de voir les choses. La moitié du continent ne pense qu'à conquérir le monde et l'autre est trop lâche pour s'avouer qu'il désire la même chose. Mais dès lors qu'une personne possède sa petite vie tranquille et confortable, si l'on tente de lui retirer ce confort, il devient très vite irritable. Et si l'on déclare la guerre à un continent entier, alors le continent entier s'unira pour répliquer.

- Vous qui ne semblez pas connaitre beaucoup de choses sur notre monde. Je ne sais pas ce que vous voulez, mais sachez que nous avons subis de nombreuses guerres. Nous avons appris à nous unir dans l'adversité. Dois-je vous considérer comme un ennemi.

Komokai observa les gardes l'entourer et ne bougea pas. Cela ne servait à rien de toute manière, car il n'était pas en danger.

- Si vous souhaitez le savoir, les Astroïds sont l'une des races qui peuplent cette contrée. Mais n'allez pas vous faire croire que je coopère avec vous. Il suffirait de vous rendre dans un village et de poser la question à n'importe quel passant. Quoi que vu votre allure et votre manière d'aborder quelqu'un, - komokai regarda les gardes - , les gens puissent être tentés de prendre les jambes à leur cou.


Komokai observa son nouvel ennemi dans les yeux qui le fixa également. Il n'y avait pas de peur dans le regard de Komokai. Il n'y avait pas de crainte ni même de détermination. Il n'y avait pas non plus de fierté ou d'amusement. En fait, il n'y avait rien, et ça, Ludvoy l'avait remarqué tout de suite.
Ludvoy pensait peut-être à une race qu'il ne connaissait pas : peut-être parce que Komokai était un Astroïd.

Mais non, la véritable explication était que ce n'était pas Komokai. Ce dernier était installé juste au dessus de l'illusion qu'il avait crée, sur une branche d'arbre, caché parmi les feuillages. Et lorsqu'il parlait, il faisait porter sa voix pour donner l'impression que l'illusion parlait bel et bien.

Komokai n'était cependant pas tiré d'affaire. Car il n'avait aucune idée des pouvoirs que possédait cet homme. Le seul moyen de le découvrir était de le pousser à bout pour le voir utiliser sa magie, et voir de quoi Ludvoy était capable. Et après ça, il lui faudrait encore réussir à s'enfuir.

Komokai sauta sur la branche d'un autre arbre, ce qui provoqua un gros craquement et alerta les gardes. Il était trop tard de toute manière pour être discret. Ces gardes étaient une élite, ils le trouveraient forcément.

le plus important était que Komokai descende vite mais tout en restant éloigné des gardes et de Ludvoy.

Les gardes observèrent les arbres et virent une silhouette bouger parmi les branches. Quelqu'un s'était accroché à une sorte de liane et filait en évitant les branches. Les gardes le poursuivirent et réussissaient à le suivre. Komokai continua de traverser les arbres avec une dexterité incroyable, et trouvait à chaque fin de course, une autre liane à laquelle s'accrocher, comme si elles s'étaient parfaitement agencées pour permettre la fuite de Komokai.


- La meilleur défense, murmura l'astroïd, c'est l'attaque.

Komokai, qui s'était placé juste au dessus de Ludvoy pendant que son illusion distrayait les gardes, se prépara à se jeter sur son ennemi. Il dégaina son épée avec toute la discretion dont il pouvait faire preuve et se laisa tomber, l'épée prête à trancher la chair de son enemi.

L'épée fendit l'air en se dirigeant droit vers le crane du serviteur de Ganondorf mais au moment ou elle allait toucher sa cible, Ludvoy leva le bras et arréta la lame de l'astroïd avec la paume de sa main.

Komokai, n'en croyant pas ses yeux, se receptionna sur le sol avec difficulté, manquant de se briser les jambes sous le choc. Son épée était toujours contre la paume de Ludvoy, qui baissa un peu le bras pour le mettre dans son dos, là ou était tombé Komokai.

Ludvoy se retourna alors d'un geste lent et terrifiant. Comme s'il pouvait se permettre de prendre son temps parce qu'il était imbattable.

Komokai qui sentait la situation lui échapper encore une fois, ne savait plus quoi faire. Les gardes arriveraient bientot et l'encercleraient. Il ne pourrait probablement pas courir simplement en sens inverse car Ludvoy lui-même ne le permettrait surement pas et l'attaquerait. Komokai lut dans les yeux de son ennemi une sorte de respect. Komokai sempblait avoir plus d'interet qu'avant son attaque, néanmoins ratée.
Komokai souleva lentement son épée, pour montrer qu'il ne voulait pas attaquer, et il posa le bout de la lame par terre.

- Si vous êtes aussi impressionné par une attaque si faible, alors je ne devrais pas avoir beaucoup de mal à battre vos gardes ... à quatre contre un.

Komokai avait piqué la curiosité de Ludvoy. Ce qu'il venait de dire était extrêmement risqué et Komokai n'était même pas sur de les battre en un contre un mais cela valait toujours mieux que d'affronter Ludvoy en prime.
Ce dernier observa les gardes approcher et leur fit signe de s'arrêter.

Komokai montrait une détermination sans faille à ne pas abandonner, malgré la peur qui le rongeait depuis qu'il avait raté son attaque. Il voulait se montrer fort et courageux mais il avait mis toutes ses ressources dans une attaque qu'il avait totalement raté. Il n'avait probablement aucune chance de gagner. Mais plus important encore que sa propre vie : Il ne pouvait pas laisser cet homme marcher librement en Lutaria avec des objectifs de guerre contre le continent.

Ludvoy lanca ses trois boules de feu en même temps, droit sur Komokai. Les trois soldats l'entouraient et le menaçaient avec des dagues enflammées. Mais que pouvait-il arriver de mieux. Depuis tout à l'heure, Komokai craignait pour sa vie alors qu'en fait, il avait toutes les chances de gagner.

Komokai dégaina son épée et la planta sur le sol. Ce geste étonnant fit stopper les gardes qui ne savaient pas à quoi s'attendre. En fait, Komokai souhaitait juste gagner du temps. Il voulait que les boules de feu, arrivent jusqu'à lui. Il y en avait une sur la gauche, une autre sur la droite et une dernière devant. Parfait.

Komokai se concentra en fermant les yeux et ses mains se mirent à rougir, puis à blanchir. Au moment ou les deux boules latérales se collèrent à lui, il les frappa violemment avec ses mains, ce qui eut pour effet de les faire rebondir droit sur les deux gardes qui l'entouraient. Le premier l'évita de justesse et le deuxième fut touché à la jambe. Il n'avait qu'une faible brûlure grâce à son armure magique mais tomba sur le sol. Komokai sauta droit devant lui et attrapa la dernière boule de feu avec les deux mains. Dans les deux secondes qui suivirent, il donna de l'ampleur à la boule qui doubla de volume et Komokai l'appliqua en plein milieu de la poitrine du troisième soldat. Ce dernier tomba en arrière et Komokai lui tomba dessus. Il prit une dague et lui transperça le crâne.

- Lancez-moi encore ... des boules de feu, dit-il avec un sourire en se tournant vers Ludvoy. N'hésitez pas.

Les deux gardes perdirent toute l'assurance qu'ils avaient jusqu'alors. Quelqu'un avait réussit à tuer l'un des soldats de Ludvoy. Un gamin qui plus est.
Mais ce gamin venait de poser son épée. Il suffisait de la lui prendre et il n'aurait plus d'arme. De plus Ludvoy la voulait.

En voyant Komokai relancer les boules de feu presque parfaitement sur ses soldats, le serviteur de Ganondorf ne put s'empêcher de sourire. Mais en voyant les soldats s'approcher pour prendre l'épée enfoncée au sol, il changea de regard.
- Ne la touchez pas, bande d'incapables.

Mais il était trop tard, l'un des soldats empoigna le pommeau de la lame et la tira vers le haut. Un piège se déclencha et une explosion souffla les deux soldats, dont l'un qui s'écrasa violemment contre un arbre.

Komokai leva les yeux vers Ludvoy, prenant son air le plus agressif.
- Le feu ... c'est mon élément favori.

Le dernier soldat hésita à rejoindre l'aire de combat pour secourir les deux soldats et jeta un regard vers son maître.

- Dépêche toi d'aller les aider, abruti, dit ce dernier comme si c'était la chose la plus évidente à faire.

Face à ces deux attaques surprises, c'est comme si les soldats avaient oublié toute leur tactique militaire, comme s'il n'avaient pas été formés pour affronter ce genre de situation.
Comme pour achever son spectacle, Komokai lança même :
- Demandez-vous maintenant si j'ai raté ma première attaque pour de vrai, ou pas.

Même si c'était faux, même si Komokai avait mis toute sa force dans cette attaque, ça ne voulait pas dire qu'il n'avait pas préparé la foret à accueillir Ludvoy. Il avait vu venir cet homme depuis longtemps. Et tout le monde sait, que si l'on affronte un ennemi sur son terrain, cela nous donne un énorme avantage. Qui sait encore ce qu'avait préparé Komokai.

Komokai sourit. Il avait rarement été blessé mais le fait de sentir sa blessure lui bruler le bras lui fit se sentir plus vivant que jamais. Par malchance, le piège qu'il avait installé se trouvait à l'opposé de l'endroit ou se trouvaient les deux soldats, mais Komokai pourrait toujours essayer de les y attirer en temps voulu, en restant discret tout de même. Le soldat qui avait été amoché par l'explosion ne s'y ferait plus prendre.
La première chose que fit Komokai fut de reprendre son épée, partie valser un peu plus loin, pendant que les deux soldats reprenaient leurs esprits en essayant de planifier une attaque.

Komokai revint à l'endroit précis où il se trouvait, et instinctivement, les gardes pensèrent qu'il y avait encore un piège, ce qui permettait à Komokai de les tenir à distance. Il aurait surement beaucoup plus de mal à battre ce Ludvoy à supposer que ce soit possible, mais sans les gardes, au moins, Komokai pourrait fuir.

Les deux gardes se décidèrent pour une attaque de face. En réalité, ils se préparaient à attaquer de toutes parts en se téléportant à tour de rôle. En enchainant parfaitement chaque coup, ils pouvaient créer une brèche dans la défense de l'adversaire et lui porter un coup fatal.

Seulement, le pire ennemi du plan bien préparé, est l'ennemi imprévisible.
Komokai se doutait que les deux gardes avaient prévu quelque chose, et la première chose qu'il fit fut de grimper dans un arbre. C'est alors beaucoup plus dur de se téléporter, car il y a trois dimensions à prendre en compte.

L'un des soldats se téléporta sur une branche plus basse que celle de Komokai, pour le pousser à attaquer. Le deuxième se téléporta plus haut et attaqua directement Komokai. Celui-ci dut descendre pour éviter la lame du soldat et fut confronté à celle de l'autre, qui l'attaquait lui aussi. Komokai sauta en arrière vers une autre branche et s'y cramponna. Le deuxième soldat commençait déjà à descendre mais le premier coupa la branche et Komokai tomba.

C'était le moment. L'un des soldat sauta au dessus de Komokai avec son épée et le deuxième se téléporta au sol, se préparant à trancher l'Astroïd.

Komokai n'eut pas le choix. Il réussit à agripper l'épée du soldat ave sa main, qu'il avait fait rougir, et la tira vers lui, obligeant l'homme à se coller contre lui. Puis, Komokai fit tourner leurs deux corps alors qu'ils continuaient de tomber. Cela suffit à faire douter le soldat au sol qui avait peur de toucher son allié. Il préféra reculer pour trancher l'Astroïd lorsqu'il se retrouverait au sol. Mais Komokai réussit à atterrir sur l'autre soldat, ce qui lui fit cracher une gerbe de sang. Komokai se releva assez vite et réussit à soulever le corps du soldat à moitié K.O. pour menacer de lui trancher la gorge. Mais le deuxième soldat fit quelque chose auquel Komokai ne s'était pas préparé. Il avait transpercé son allié au coeur, et Komokai avec.

Le soldat tomba sur le sol et Komokai se roula sur le sol, plié de douleur. Ayant une plus petite taille, il avait été touché à l'épaule, mais la blessure le faisait souffrir. Il vit le soldat courir vers lui et se releva rapidement, en manquant de tomber. Il courut le plus vite qu'il pouvait et se laissa tomber sur le sol. Le soldat derrière entendit un clic suspect et regarda autour de lui en vitesse, pour essayer de détecter un piège. Malheureusement, les flèches venaient d'en dessous.

Komokai se releva et reprit son épée, tombée par terre dans la chute.

Il se tourna vers Ludvoy et hurla :
- Si vous voulez bien attendre deux secondes que je reprenne mes esprits, peut-être pourrais-je enfin avoir un adversaire à ma taille !
Komokai fit rougir sa main et l'appliqua sur son épaule, ce qui eut pou effet de faire cautériser la plaie, et de le faire souffrir.
Après avoir soufflé un bon coup, Komokai se tourna vers le coté opposé à Ludvoy et se mit à courir.


- STOP !
Le serviteur de Ganondorf se tenait devant Komokai et l'avait stoppé dans sa course d'un geste de la main, comme si Komokai lui obéissait.
Un vent très léger soufflait dans les environs. Un vent qui en temps normal n'aurait aucune incidence sur la vitesse d'une personne. Mais cette brise s'était appliquée de manière très précise sur les membres de Komokai, le forçant à affronter la puissance du vent, avec la seule force de ses jambes. Ce qui était impossible.
- C'est un pouvoir intéressant que vous avez là, dit Komokai d'un air intéressé.
Le contrôle du vent permet aux plus érudits de créer un pic de vent si violent et si fin qu'il peut transpercer le corps humain, comme si des dizaines d'aiguilles s'abattaient de partout, sans qu'on puisse les voir ou les arrêter.
Ludvoy sourit devant les connaissances du jeune Astroïd.
- Tu pensais vraiment pouvoir fuir comme ça après avoir tué tous mes gardes.
Komokai sourit à son tour en regardant les corps des gardes qui gisaient un peu partout.
- Je le pense toujours, répondit Komokai en tapant du pied par terre.
Un piège se déclencha et des flèches fusèrent de toutes parts à l'endroit précis ou se trouvait Ludvoy, obligeant ce dernier à se teleporter assez loin de Komokai. Et comme toute téléportation implique un temps de récupération, et surtout, une perte de concentration, Ludvoy ne pouvait pas se téléporter avant une bonne dizaine de secondes, ce qui permit à Komokai de fuir le plus vite possible. Il avait eu de la chance que son ennemi réagisse exactement comme prévu, et se téléporte devant lui pour donner un coté terrifiant et bouleversant à son apparition. Mais si Komokai s'était trompé, ce Ludvoy l'aurait probablement tué sans effort.

(Désolé, après une si grande attente, je clos le rp, si tu veux que l'on continue, n'hésite pas)